jeudi 15 septembre 2011

BRM 200 Rosporden 27 mars 2011

La première marche vers le Graal des randonneurs cyclotouristes longue distance le Paris Brest Paris vient d'être franchi.
Pourtant au début de la semaine dernière je ne menais pas large, j'étais envahi de terribles doutes à la réussite du brevet.
A mon actif, j'affiche 630 kilomètres de préparation, mardi dernier lors de mon ultime essai, j'étais content du résultat, 125 kilomètres, un peu mal aux jambes, mais acceptable. Alors...
Samedi soir avant de me coucher je règle mon réveil sur l'heure d'été et sur 4h30 pour l'alarme. Finalement, je suis debout dès 4h00, je suis anxieux par mon objectif de la journée faire 200 kilomètres. Je me prépare tranquillement, je sors prendre la température, depuis des jours on annonce de la pluie pour ce dimanche, l'atmosphère est douce et aucune pluie à l'horizon. Toutefois, j'opte quand même pour ma tenue longue, elle me fera regretter mon choix dans les trente derniers kilomètres. Depuis la veille, le vélo, le casque et les chaussures sont dans la voiture. Je dois juste m'assurer de ne rien oublier (lumière, bidons,alimentation...). 5 heures, il est temps de prendre la route direction Rosporden. Avec les indications du responsable du club organisateur je trouve facilement le départ, une maison au bord d'un étang, magnifique endroit. L'inscription en poche, j'accepte le café que me propose si gentiment une charmante dame, fidèle au poste depuis 6 heures. En attendant l'heure du départ, je vérifie pour la énième fois mon matériel, j'évite surtout de penser au parcours, sauf que le point culminant se trouve au kilomètre 120, que j'ai l'intention de faire le reste tranquillement. Sur la ligne du départ je retrouve Bruno, un cyclo que j'avais rencontré sur le brevet de 300 kilomètres en 2007 à Quimper, nous échangeons quelques mots sur ma diagonale Brest Perpignan, qu'il a pris le temps de lire, il était informé car il vient régulièrement sur le forum des rubans blancs, un grand merci à Yvan pour ce forum. Au top départ nous nous séparons, comme à mon habitude je prends les premières roues, lui semble plus modéré.
Dès la sortie de Rosporden un premier groupe se forme, pour le moment, je m'installe dans le second groupe. Je reste sagement à l'intérieur, mais je redoute de ne pas pouvoir suivre ce rythme, en regardant vers l'arrière j'aperçois deux petites lumières. Je prends la décision de les attendre, sans regret je laisse le groupe s'évanouir dans la nuit, mon regard se porte sur les deux lumières qui scintillent à 200 mètres environs. Au terme d'un kilomètre, je constate que la distance ne varie pas, donc j'en déduis qu'ils roulent à la même vitesse que moi, je ralentis pour qu'enfin nous faisions un trio. Comme pour le brevet Rennes Brest Rennes en 2009, il y a un nerveux et un plus calme. Le nerveux ne peut résister à redoubler la cadence de pédalage dès que la route s'élève, l'autre est plus mesuré, parfait je me règle sur lui.
Je sus certain qu'il a fait du repérage car quand le profil de la route change, la position de sa chaine change aussi et toujours avec un temps d'avance. Au début je ne prête pas attention, mais en arrivant à Le Faouët, il mouline bien tandis que moi je galère un peu plus. Pour ça aussi je me calque sur lui, je ne le regrette pas en approchant de Mellionnec, la route s'élève durement, mais pour moi il pédale trop " dans la semoule", je passe sur le 21 et 39 à l'avant, tout va bien ainsi. Au premier contrôle à Gouarec nous rencontrons d'autres cyclos, ils viennent de Landerneau, mais c'est la seule que je peux parler avec eux, ensuite ils disparaîtront, ils ne reviendront pas sur moi comme mes deux acolytes, c'est dommage, mais comme m' a toujours dit mon ami Louis:" Il te faut prendre un groupe dans lequel tu te sens bien, pas trop vite mais pas trop lent non plus".
Nous voilà en trio, en route direction Corlay, au bourg nous nous dirigeons vers Guingamp, pour prendre la route vers Plésidy et du prochain contrôle Bourbriac. Dans cette partie du parcours je rencontre des difficultés à suivre le duo. Au kilomètre 82, je les laisse partir, nous nous reverrons au contrôle. Au 93 ième kilomètres j'arrive au sommet d'un petit, mais d'un col quand même celui de la clarté 280m. A midi je pointe à Bourbriac, comme je le pensais je retrouve le duo se désaltérant, comme je prends une boisson fraîche, je grignote mes provisions. Quand je repars, lis sont toujours à manger le casse croute qu'ils avaient. Il pensent revenir sur moi avant la fin, pourtant c'est la dernière fois qu'ils me verront.
Dès les premiers kilomètres, pour ne pas dire à la sortie de Bourbriac, la route s'élève, je pars à la conquête du point culminant du brevet un autre col celui de Roc'h C'hlas Vihan 300m, direction Plounévez-Quintin. Mon désarroi du matin n'est plus qu'un mauvais souvenir, les kilomètres défilent à bonne allure. Moi qui voulait faire la deuxième partie du brevet tranquillement, je fais le contraire, les jambes tournent superbement, de temps à autre je regarde derrière pour voir si je ne vois un cyclo, mais c'est le néant. Tant pis je continue en maintenant ma vitesse, comme me dirait encore Louis:" Ce qui est pris n'est plus à prendre".
Plounévez-Quitin est dépassé direction Glomel, c'est dans ce bourg que je décide un arrêt à la fois naturel et pour soulager la douleur sous mon pied droit. Quand je repars il me reste 50 kilomètres à faire. Gourin, j'ai terriblement chaud, en plus ma réserve d'eau diminue rapidement. Si seulement, je m'étais cantonné à mon premier choix de tenue. En arrivant à Gourin, je prends une mauvaise option, sur ma route il y a un rond point avec une déviation "Guisgriff, Scaër". Au final j'aurai le même kilométrage mais une fin plus ardue que prévue. En arrivant dans les faubourgs de Scaër, un cyclo m'avertit que la chaussée est glissante dans le rond point, de toute façon comme il y a une épreuve cycliste je m'arrête un moment, je vide entièrement mes bidons. Quand je repars le cyclo fait comme moi, finir à deux me va bien, mais dès les premiers hectomètres il disparait. J'aurai la raison plus tard quand il arrivera à son tour à Rosporden, s'il savait que la chaussée était glissante c'est parce qu'il est tombé à cet endroit.
Au terme de mon brevet, j'ai 203 kilomètres pour un dénivelé positif de 1980m, maintenant il me faut préparer le suivant qui aura lieu le dimanche 17 avril à Milizac.
J'allais oublier la pluie, je l'ai finalement rencontré sur la voie express à Quimper mais en voiture.

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