lundi 12 septembre 2011

Brest Perpignan

Etape 3

Quand je quitte mon lit douillet, le ton de la journée est donné : elle sera très vallonnée, avec un fort pourcentage. Quand je quitte Chalais, il me faut monter pour atteindre la Roche Chalais. Ensuite ce sont des lignes droites, mais l’adage « ce que tu descends tu le remontes », s’applique à merveille pour cette route ; j’avais plus le sentiment de monter plus que de descendre. Je suis heureux de voir ma huitième ville contrôle Montpon Menestrol ; je m’octroie un petit déjeuner rapide, je consulte les messages. La monotonie de la route est accablante, heureusement avant La Sauvetat du Dropt, je fais la rencontre de Bernard, sariste, il n’a pas voulu manquer le premier diagonaliste de l’année ; nous roulons jusqu’à Miramont de Guyenne, j’ai décidé de me restaurer là mais ce n’est pas la meilleure solution, car les commerces sont presque tous fermés le mercredi ; alors, pendant que Bernard garde les vélos, je pars à la recherche d’une boulangerie ; les indications d’un passant me sont utiles ; enfin je peux acheter pour aujourd’hui une part de pizza. Je retrouve Bernard et nous nous installons à une terrasse ; pendant que je mange, il me pose des questions sur les motivations de ma première diagonale, je lui raconte mon brevet Rennes Brest Rennes en compagnie de deux diagonalistes, il me prend en photo.
Mais l’endroit est froid, et comme nous risquons d’attraper du mal, nous ne nous attardons pas ; comme il dit « une diagonale se gagne sur le vélo ». Nous faisons quelques kilomètres ensemble.
Puis vient le moment de la séparation : une dernière poignée de main, quelques recommandations et encouragements et me voilà de nouveau en solitaire sur les routes.
Quand j’arrive au contrôle de Tournon d’Agenais, j’ai chaud, soif, mais surtout je suis loin d’imaginer la suite ; pour le moment les messages sont envoyés, je téléphone à la maison. Quand je repars, je vais connaître ma première vraie galère de ma diagonale : pendant plus de 50 Kms la route est très usante et les montées au pourcentage élevé. Je perds un temps énorme sur cette route entre Tournon d’Agenais et Lauzerte et cela va s’accentuer vers La Française. La route de Montauban est plus rectiligne ; je peux refaire un peu de mon retard. Je fais une halte dans Montauban ; je me prépare pour la nuit, je donne de mes nouvelles, je ne tarde pas trop car je commence à avoir un peu froid, ma gorge me donne quelques soucis, je tousse beaucoup, mais je reste confiant, je pourrai me soigner le lendemain. Je me dirige vers mon contrôle Labastide St Pierre encore une fois c’est une photo qui servira de preuve de mon passage.
Je reprends la route, mais la fatigue se ressent. Enfin, j’arrive à Magnanac puis Mirepoix. J’ai besoin de dormir car la nuit est tombée depuis longtemps ; pourtant je décide de poursuivre encore, mais à St Sulpice, je suis contraint de chercher un endroit pour dormir. Il n’est pas question de rechercher une chambre, il est déjà trop tard, et dans le bourg les banques sont toutes fermées alors mon choix se porte sur un renfoncement de porte, je me recouvre de ma couverture, Je recherche la meilleure position ; finalement je resterai assis. Il fait froid mais la fatigue me plonge dans un court sommeil.

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